Alcool et sommeil : pourquoi l’alcool vous endort… mais ne vous fait pas bien dormir
- Anne-Lise Gauthier
- 29 sept.
- 2 min de lecture
De nombreuses personnes pensent que boire un verre d’alcool avant de dormir aide à s’endormir plus facilement. En effet, l’alcool a un effet sédatif… mais ce qu’on oublie souvent, c’est qu’il altère profondément la qualité du sommeil. À long terme, il peut même aggraver les troubles du sommeil, favoriser l’insomnie et perturber l’équilibre psychique.
Dans cet article, explorons comment l’alcool agit sur votre cerveau pendant la nuit, ce que disent les études, et quels sont les véritables effets sur votre récupération nocturne.

L’alcool vous endort… mais perturbe vos cycles de sommeil
L’alcool agit comme un dépresseur du système nerveux central. Il augmente l’activité du GABA, un neurotransmetteur inhibiteur, ce qui induit une sensation de détente et facilite l’endormissement. Mais cet effet est trompeur.
Dès les premières heures de sommeil, l’alcool commence à fragmenter les cycles et altérer les différentes phases, en particulier :
Une diminution du sommeil paradoxal, essentiel pour la consolidation de la mémoire et la régulation émotionnelle.
Une réduction du sommeil profond, qui joue un rôle central dans la récupération physique.
Une augmentation des micro-éveils et des réveils nocturnes, surtout en deuxième partie de nuit.
Conséquences ressenties au réveil
Les perturbations physiologiques du sommeil induites par l’alcool se traduisent très concrètement par :
Une fatigue persistante, même après 7–8 heures de sommeil
Une diminution des capacités cognitives (mémoire, attention)
Une irritabilité ou anxiété matinale
Des cauchemars, sueurs nocturnes, voire des sensations de confusion au réveil
Un effet rebond, c’est-à-dire un sommeil encore plus difficile les nuits suivantes
Pourquoi l’alcool n’est pas une solution contre l’insomnie
Il peut être tentant d’utiliser un verre d’alcool comme "aide au sommeil", mais cette stratégie est non seulement inefficace, mais dangereuse à long terme. L’usage chronique peut :
Dérégler l’horloge circadienne (le rythme veille-sommeil)
Masquer des troubles sous-jacents (apnée du sommeil, insomnie chronique)
Favoriser un cercle vicieux : consommation → mauvais sommeil → fatigue → reconsommation
Créer une dépendance psychologique ou physique
Quelles alternatives pour mieux dormir ?
Pour améliorer durablement votre sommeil, il est recommandé de :
Éviter toute consommation d’alcool 3 à 4 heures avant le coucher
Adopter des rituels apaisants : lecture, relaxation, lumière tamisée
Pratiquer la cohérence cardiaque ou la méditation
Consulter un médecin du sommeil si les troubles persistent
Conclusion
Boire un verre peut donner l’impression d’aider à dormir, mais en réalité, l’alcool perturbe les mécanismes cérébraux essentiels au sommeil réparateur.
Pour un sommeil de qualité, mieux vaut miser sur l’hygiène de vie que sur l’éthanol.
Stopper sa consommation d’alcool peut être difficile. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à consulter un spécialiste ou le site alcool-info-service.
Article rédigé par : Anne-Lise Gauthier
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Références:
Ian M Colrain, Alcohol and the sleeping brain
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