La respiration nasale est essentielle pour la santé, tandis que la respiration buccale peut avoir des impacts négatifs sur le sommeil et le développement facial.

Cette dernière, bien plus fréquente qu'on ne le pense, peut entraîner des modifications esthétiques et fonctionnelles importantes. Décryptons ensemble les différences entre ces deux modes de respiration et leurs implications.

tableau qui montre la différence entre respiration nasale et buccale — **Le développement du visage est différent si on respire par la bouche !**

Respiration nasale : la voie royale pour la santé

Respirer par le nez n'est pas seulement naturel, c'est aussi essentiel pour notre bien-être global. Ce mode de respiration offre plusieurs avantages :

Un visage harmonieux : Une respiration nasale favorise le bon développement des os du visage, avec des pommettes bien dessinées, une mâchoire solide et un nez droit.
Une meilleure oxygénation : Le nez filtre, humidifie et réchauffe l'air avant qu'il n'atteigne les poumons, optimisant ainsi l’apport en oxygène.
Un sommeil de qualité : En réduisant le risque de ronflements et d’apnée du sommeil, la respiration nasale favorise un repos réparateur.
Un système immunitaire renforcé : Le nez joue un rôle de barrière contre les agents pathogènes grâce à la production d’oxyde nitrique, qui possède des propriétés antimicrobiennes.

Respiration buccale : un piège insidieux

Respirer par la bouche peut sembler anodin, voire sans conséquence. Pourtant, ce mode respiratoire peut engendrer plusieurs problèmes :

Un impact esthétique et fonctionnel : Une respiration buccale prolongée peut modifier la structure faciale avec des pommettes rétractées, une mâchoire en retrait et un nez courbé.
Un sommeil perturbé : Ce type de respiration favorise l’apnée du sommeil et un repos de mauvaise qualité, conduisant à une fatigue chronique.
Des problèmes ORL fréquents : La bouche ne filtre pas l’air comme le nez, augmentant ainsi le risque d’infections, d’allergies et d’irritations des voies respiratoires.
Un impact sur la posture : Une respiration buccale peut altérer la posture corporelle et favoriser des douleurs cervicales et dorsales.

Pourquoi adoptons nous la respiration buccale ?

Contrairement aux idées reçues, la respiration buccale ne s’installe pas toujours par choix. Elle peut être causée par :

Une obstruction nasale chronique (allergies, sinusites, déviation de la cloison nasale, hypertrophie des cornets...)
Des troubles de l'appareil manducateur (mâchoire trop étroite, problème de positionnement de la langue...)
Des mauvaises habitudes respiratoires dès l’enfance

Il est donc essentiel d’identifier la cause pour adopter une respiration plus saine et éviter les conséquences à long terme.

Comment favoriser la respiration nasale ?

Si vous avez tendance à respirer par la bouche, voici quelques conseils pour réapprendre à bien respirer :

Consulter un professionnel : Un médecin du sommeil, un ORL, un orthodontiste ou un kinésithérapeute spécialisé peut vous aider à identifier la cause de votre respiration buccale.
Faire des exercices de rééducation : Des techniques comme la rééducation oro-myofonctionnelle peut aider à renforcer la respiration nasale.
Gérer les allergies et congestions nasales : Utiliser des lavages de nez réguliers avec du sérum physiologique et traiter les allergies permet de garder des voies nasales dégagées.

Conclusion

Respirer par le nez est une habitude essentielle pour notre santé, notre sommeil et même notre apparence physique. Si vous ou vos enfants avez tendance à respirer par la bouche, il est crucial d’en identifier la cause et d’agir rapidement.

N’attendons pas que ce « duel invisible » laisse des séquelles irréversibles !

Alors, et vous, comment respirez-vous ? Prenez une minute pour y prêter attention, votre santé vous en remerciera !

Article rédigé par Anne-Lise Gauthier

Référence:

Leal, R. B., De Moura, C., Silva, H. J., & Paranhos, L. R. (2016). Development and validation of the Mouth Breather Quality of Life questionnaire (MBQoL). International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology, 80, 49-55.