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  • Photo du rédacteurDr Mazelin

Syndrome des Ovaires Polykystiques et Apnée du Sommeil : un lien sous-estimé


Harnaam Kaur, dite la femme à barbe,

mais surtout une femme souffrant d'un syndrome des ovaires polykystiques.


Le syndrome d’apnée du sommeil a été traité plusieurs fois sur ce site (ici et ) car il représente un enjeu majeur pour une bonne prise en charge en santé mentale.


L’apnée du sommeil est ainsi liée entre autre aux syndromes anxio-dépressifs, au risque cardio vasculaire, au diabète et aux états de fatigue résistants. Tout comme, nous le verrons dans un prochain article avec une pathologie ophtalmique tel que le glaucome.


Aujourd’hui, nous allons parler du lien entre le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et l’apnée du sommeil.


Le syndrome des ovaires polykystiques est la pathologie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, elle touche 1 femme sur 10.

Elle est aux Etats-Unis la cause numéro 1 d’infertilité.


Elle présente ainsi différentes complications au niveau métabolique, cardiovasculaire, reproductif, psychiatrique mais aussi général.


Le diagnostic exige au moins 2 des 3 critères suivants :

  • Des dysfonctionnements ovulatoires provoquant des cycles menstruels irréguliers

  • Des signes cliniques ou biochimiques d'hyperandrogénie

  • Plus de 10 follicules par ovaire (détectés par échographie pelvienne).


On retrouve entre autres progressivement l’apparition d’un risque d’obésité, cardiovasculaire, de syndrome métabolique avec un risque de diabète et de troubles de l’humeur notamment dépressif. Quatre risques que l’on retrouve dans le syndrome d’apnée du sommeil.


Or le syndrome d’apnée du sommeil est justement une des comorbidités du syndrome des ovaires polykystiques.


Il y a donc un lien fort prenant appui sur plusieurs facteurs entre ces deux troubles.


Mais émerge alors une problématique vis-à-vis du dépistage du syndrome d’apnée du sommeil chez cette population qui est féminine et majoritairement jeune lors de la pose du diagnostic du SOPK. Donc à l’opposé des critères principaux qui font suspecter une apnée du sommeil. Malheureusement, certaines études montrent un risque 30 fois supérieur de souffrir d’apnée chez cette population de patientes.


Il est donc important d’effectuer un dépistage de principe dès qu’une femme souffrant de SOPK se plaint de trouble du sommeil afin de ne pas passer à côté d’un syndrome d’apnée du sommeil qui ne ferait qu’aggraver les désagréments.


Il peut être intéressant de proposer un appareillage par PPC dès la présence d’une apnée modérée et d’en mesurer par un suivi rapproché l’efficacité clinique.


Dr Loris-Alexandre MAZELIN

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