Le "Sleep Divorce" : dormir séparément pour mieux s’aimer ?
- Alizée Le Tallec
- 29 sept.
- 3 min de lecture
Dormir ensemble, dans le même lit, est souvent considéré comme un symbole d’union et d’intimité dans le couple. Pourtant, une tendance de plus en plus assumée vient bousculer ce modèle : le sleep divorce, ou « divorce du sommeil ».
Loin d’être une séparation émotionnelle, il s’agit simplement de faire chambre à part pour améliorer la qualité du sommeil... et parfois même, la qualité de la relation.

Le Sleep Divorce : une pratique de plus en plus répandue
Selon une étude de l'American Academy of Sleep Medicine (2023), plus d’un tiers des couples américains dorment désormais séparément. En France, un sondage Ifop révèle que près de 10 % des couples font chambre à part.
Derrière ces chiffres se cache une prise de conscience : le sommeil est un besoin fondamental, et lorsqu’il est perturbé par les habitudes de l’autre, il peut devenir source de fatigue, d’irritabilité, voire de tension conjugale.
Dormir seul : un vrai bénéfice pour le sommeil
Nombreuses sont les causes d’un sommeil perturbé : ronflements, différence d’horaires, mouvements nocturnes, lumières ou écrans dans la chambre, etc. La phase d’endormissement, notamment lorsqu’elle est encore légère, est particulièrement sensible à ces stimulations.
Dormir seul permet souvent de retrouver un sommeil profond, continu, sans interruption. Or c’est ce sommeil profond qui est le plus réparateur sur le plan physique et mental. Un bon sommeil régulier favorise l’humeur, la concentration, la libido, et diminue le risque de nombreuses pathologies.
Et l’intimité dans tout ça ?
Un lit partagé est aussi un espace de connexion émotionnelle et physique. De nombreux couples y entretiennent leur intimité à travers les discussions du soir, les câlins ou la sexualité. C’est pourquoi l’idée de dormir dans des pièces séparées peut inquiéter.
Mais les partisans du sleep divorce insistent : l’intimité ne se limite pas au fait de dormir côte à côte. Ce changement demande certes une organisation, mais il peut aussi permettre de créer de nouveaux rituels, plus intentionnels, pour nourrir la complicité du couple.
Des ajustements possibles avant la séparation
Avant de décider de dormir dans des chambres différentes, il est tout à fait possible d’adopter des solutions intermédiaires :
Utiliser deux couettes séparées pour éviter les conflits de territoire nocturne.
Décaler les horaires de coucher afin que chacun trouve son rythme.
Partager un moment ensemble dans le lit avant que l’un des deux rejoigne une autre pièce pour la nuit.
Transformer la chambre à coucher en sanctuaire de sommeil : ambiance apaisante, pas d’écrans, pas de distractions, lumière tamisée, matières douces, etc.
L’objectif n’est pas de suivre une règle universelle, mais d’adapter son environnement de sommeil aux besoins individuels et à la dynamique du couple.
La clé : la communication
Le plus important, quelle que soit la décision prise, reste la communication. Il ne s’agit pas de dormir séparément par frustration ou par habitude, mais bien par choix, en accord avec son ou sa partenaire.
Parler ouvertement de ses besoins, de son niveau de fatigue, de ses attentes en termes d’intimité permet d’éviter les malentendus et de renforcer la relation.
Le sleep divorce peut devenir une opportunité pour redéfinir l’équilibre du couple, et non un signe de désamour.
En conclusion
Faire chambre à part ne signifie pas faire vie à part.
C’est une manière parmi d’autres de prendre soin de soi, et de l’autre. Dans un quotidien souvent chargé, avec des exigences multiples, respecter son besoin de sommeil peut devenir un acte d’amour et de lucidité.
Et si, finalement, mieux dormir… permettait aussi de mieux s’aimer ?
Article rédigé par : Alizée Le Tallec
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