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  • Photo du rédacteurAnne-Lise GAUTHIER

L’intérêt de l’actimétrie dans le dépistage des troubles du sommeil

Dernière mise à jour : 1 juil. 2022

L’actimétrie se pratique en ambulatoire, généralement sur une durée de 1 à 3 semaines. Elle vient en complément d'une consultation avec votre somnologue ainsi que d’un agenda du sommeil pour apporter des informations sur la qualité de votre sommeil et son organisation sur 24 heures.

L’indice le plus manifeste du sommeil est l’immobilité. Même si elle n’est pas absolue (Wilde-Frenz, J. Schultz H., 1983), elle est très nette comparée à la quantité de mouvements enregistrables pendant la veille. La détection de cette immobilité relative constitue donc un bon indice de sommeil.

Les algorithmes présents dans les actimètres sont basés sur l’observation selon laquelle le sommeil se caractérise par un faible niveau d’activité ainsi que de plus longues périodes d’immobilité, contrairement à l’état de veille (Cole et al., 1992 ; Sadeh et al., 1994).

Objectif de l’actimétrie :


Enregistrer l’activité (= les mouvements = la veille) et l’inactivité (= le repos = le sommeil) du sujet.


Comment ?


L’actimètre est une montre qui se porte au poignet non dominant. À l’intérieur, une cellule piézo-électrique permet de détecter les accélérations des mouvements, et mesure dans les 3 plans de l’espace. Certains permettent aussi de mesurer l’intensité lumineuse et les pulsations cardiaques.


Un actimètre :



Indications :


· Troubles du rythme circadien avec sommeil :

- Syndrome de retard de phase

- Syndrome d'avance de phase

- Rythme veille / sommeil irrégulier

- Rythme différent de 24 heures ou libre court (dont syndrome hypernycthéméral)

- Désadaptation au travail en horaires décalés ou de nuit

- Troubles liés au décalage horaire (jet lag)


· Insomnies :

- D’endormissement

- De maintien

- De réveil précoce


· Hypersomnies

· Sportifs haut-niveau

· Recherches scientifiques


Contre-indications :


Troubles moteurs ; maladie de Parkinson ; paralysie.


Utilisation :


· Port de l’actimètre au poignet non-dominant.

· Port 24h/24 (excepté avec les actimètres non étanches incompatibles avec la douche, la piscine, les sports de combat…).

· Enregistrement allant de 1 à 3 semaines selon l’avis médical préalable.

· Agenda du sommeil concomitant à remplir quotidiennement par le patient, en fonction de son ressenti. Il va y « dessiner » sa nuit. Cet agenda ajoute un aspect subjectif à l’actimétrie.


Résultats :


Sous forme d’actogramme représenté sur une plage de 24h (aperçu du nycthémère avec son nadir et son acmé) ou 48h.

· Latence d'endormissement

· Temps passé au lit

· Temps de sommeil supposé

· Temps total de sommeil

· Efficacité du sommeil

· Fragmentation


On en déduit :


· Le profil circadien (phase, rythme) du patient.

· La stabilité inter journalière (quantification du degré de ressemblance entre les modes d'activité de chaque jour).

· La variabilité intra journalière (quantification de la fragmentation des périodes de repos (ou sommeil) et de l'activité (ou éveil).


Extrait d'un actogramme :



Si chez certains patients l’actogramme fait ressortir très clairement le profil du patient (régulier/irrégulier, phase/déphasage, nuits calmes/agitées), pour d'autres, moins clairs, le profil circadien (Questionnaire de typologie circadienne de Horne et Ostberg) complétera l’actogramme, afin de pouvoir considérer le patient comme encore dans la « norme » ou non.


Article rédigé par Anne-Lise GAUTHIER


Tags : actimétrie ; agenda du sommeil ; troubles du sommeil ; somnologue ; dépistage ; profil circadien

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