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  • Photo du rédacteurAnne-Lise GAUTHIER

Devenez !

Changer, est-ce devenir quelqu’un d’autre ?


Catherine TESTA (Auteur, multi-entrepreneuse, conférencière) a dit :


« On dit parfois que les gens changent. On le leur reproche même souvent. Mais tu sais, ils ne font pas que changer. Ils deviennent. Ils deviennent qui ils sont. Ils sortent du moule trop serré dans lequel ils ont grandi. Ils s’alignent avec leurs envies profondes. Ils s’éloignent des injonctions de la société. Ils se séparent de ce qui est toxique pour eux. Oui, vraiment. Devenir demande beaucoup de courage. Et je crois qu’on ne peut reprocher à personne de retrouver qui il est. ».


Lisez, relisez, digérez, et analysez ces quelques lignes qui en disent tant. Qu’elles vous concernent directement, qu’elles vous fassent écho, qu’elles définissent une personne qui faisait partie de votre entourage…Elles résonnent forcément en chacun de nous, de près ou de loin.


Passer de rêveur à acteur dans sa propre histoire est, sans aucun doute, un grand plaisir de cette existence et un des fondements d'une vie épanouie et heureuse.


Philosophie de comptoir ou démarche de réflexion critique et profonde, peu importe comment la question est abordée. L’important étant de s’interroger à travers ses propres valeurs, sa propre expérience et ses propres capacités.


Le changement fait il naître en nous un nouvel individu totalement indépendant d’un soi passé ?


Si changer était devenir quelqu'un d'autre, il n'y aurait pas de changement : le changement exige qu'on reste le même en un certain sens.


Dans le changement, il y a donc le même et l'autre qui apparaît. Cette question soulève donc le problème de la continuité du moi et d'une discontinuité qui peut apparaître. Ce qui ne change pas n'est-ce pas la présence à soi de la conscience et ce qui change c'est le moi empirique, le moi construit par le sujet qui se représente dans le temps ? La notion de double présence de la conscience en est ici question.



Conduit par le temps et l’espace, l’être humain est inéluctablement voué au changement :


Dès sa naissance, l’Homme est condamné à la métamorphose physique, l’être grandit, il se développe. Ces évolutions sont alors dépourvues de toute conscience, s’en suivent l’apparition de la conscience donc de la mémoire, de la raison et de la réflexion, par l’apprentissage du monde et la découverte d’autrui.


Succinctement l’enfant adopte de nouveaux comportements, il écoute, observe et réagit selon l’environnement auquel il est confronté.


Plus tard, vient l’adolescence, accompagnée par les changements morphologiques, les désirs premièrement d’émancipation, deuxièmement d’érotisme envers l’autre. Apparaît aussi la conscience des lois, l’être alors n’est plus sous le carcan de l’éducation parentale mais sous ceux, de la société d’une part, de ses désirs primitifs d’autre part.


La vieillesse quant à elle est une sorte d’adolescence à l’envers, l’Homme mûr enterre ses idéaux, aussi il est condamné à se voir vieillir.


Le changement pour l’être humain, n’est donc pas seulement un moyen de s’adapter et de se conformer au monde, il est aussi un dépassement de soi vers un aboutissement idéal futur.


L’être humain est doté de sentiments, de raison et d’espoir. Conséquence ? La recherche perpétuelle d’un soi total et absolu.


C’est l’avenir, en d’autres mots le futur, qui amène l’homme à changer, résolu à vouloir être ce qu’il projette.


L’homme avance, fonctionne, agit, procrée avec à la clef, la promesse d’un avenir à l’image de ce qu’il est. La nature de l’homme est de vivre en avançant de manière circulaire, avec comme maîtres mots : les projets, les rêves, les ambitions. Au total, le dépassement de soi cheminant vers la total synthèse de l’en soi et du pour-soi.


L’homme est donc à la quête de son identité personnelle continuellement, ce qui le conduit à devenir différent, mais il ne devient pas pour autant un autre.


« Le progrès est impossible sans changements, et ceux qui ne peuvent jamais changer d’avis ne peuvent ni changer le monde ni se changer eux-mêmes. » George Bernard Shaw


Ce qui fonde l’homme, ce par quoi il se définit, est son identité personnelle, celle-ci étant elle-même une entité complexe et changeante.


L’être ne peut se dévoiler dans sa totalité. L’essence de l’homme est composée d’un passé, d’un présent et d’un futur, de processus conscients, préconscients et inconscients, mais aussi d’une anatomie sexuée, formant alors son identité personnelle.


Ainsi pour devenir ce qu’il est véritablement ou le soi qui bouillonne de convictions, de passions, d’idéaux et se métamorphose avec le temps, l’humain doit faire preuve d’abstractions au monde qui l’entoure, de désinhibition avec autrui afin d’acquérir le jugement d’un autre que soi et s’affirmer d’autant plus, ainsi que de mutations permanentes.


L’homme recherche, non pas un soi aux contours étrangers, un affublement qui le ferait devenir un autre individu, et le plongerait dans les méandres de l’obscurantisme et du mimétisme humain, qu’il revêtirait à volonté, mais un soi en devenir s’inscrivant indubitablement dans la quête de la vérité de l’être.


"Si tu cherches la personne qui va changer ta vie, regardes toi dans le miroir." Roman PRICE


Article rédigé par Anne-Lise GAUTHIER


Pour aller plus loin :

· Le livre « Oser changer : mettre le cap sur ses rêves » de Marc VACHON et Marie BERUBE

· Le livre « Osez l’optimisme ! » de Catherine TESTA


Tags : Changer ; devenir ; soi ; être ; identité ; réflexion ; avenir ; courage ; envie ; toxique ; vie ; oser.

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