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  • Photo du rédacteurAnne-Lise GAUTHIER

25 mai 2020 : Journée mondiale de la thyroïde

Hyperthyroïdie et hypothyroïdie : mieux comprendre le fonctionnement de la thyroïde


En forme de papillon, cette petite glande endocrine de 30 grammes située à la base du cou régule le système hormonal du corps humain. À quoi sert précisément la thyroïde ? Quelle différence entre hyperthyroïdie et hypothyroïdie ?


La glande thyroïdienne


Cet événement mondial tenu le 25 mai de chaque année depuis 2007 est organisé par la TFI (Fédération Thyroïdienne Internationale), une organisation mondiale de soutien et d’éducation pour les patients atteints de troubles de la thyroïde.


A quoi sert la glande thyroïde ?


Globalement, la thyroïde drive le métabolisme en fournissant de l'énergie à l’organisme et en régulant le fonctionnement des organes. De fait, elle agit sur la température corporelle, le système nerveux, le tube digestif, l’appareil génital, les cheveux, la peau, etc.… et donc, sur le bien-être général d'un individu.


Il s’agit donc d’un organe essentiel dans les processus métabolique du corps.


Elle sécrète plusieurs hormones et notamment la thyroxine (T4) qui accélère toutes les réactions chimiques du corps et la triiodothyronine (T3) qui participe à la régulation du calcium dans le sang. L’ensemble de ces hormones sont transportées dans le sang et diffusent dans toutes les parties du corps.



La maladie thyroïdienne :


Fréquente et parfois inaperçue, si la maladie de la thyroïde n’est pas diagnostiquée, elle peut entraîner des troubles graves tels que des maladies cardiovasculaires, de l’ostéoporose, ou encore de l’infertilité.


Lorsqu’elle est déclarée, la maladie est chronique mais stabilisée par des traitements médicamenteux constamment adaptés.


Deux affections de la thyroïde sont courantes : lorsque les hormones sécrétées sont produites en quantité excessive, on parle d'hyperthyroïdie. A l'inverse, lorsqu'elles sont sécrétées en faible quantité, on parle d'hypothyroïdie. Dans les deux cas, bien que la même glande endocrine soit impliquée, les symptômes sont complètement différents.


L’hyperthyroïdie :


Une surproduction d’hormones.


Dans 90% des cas, la « Maladie de Basedow » est à l'origine de l’hyperthyroïdie. Il s’agit d’une maladie « auto-immune » liée à un dysfonctionnement du système immunitaire et à la présence d’anticorps qui stimulent la thyroïde, l'obligeant à produire plus d'hormones.


Ici, tous les processus métaboliques du corps sont « accélérés » :


- Tachycardie, arythmie

- Diarrhée chronique

- Hyperhidrose (transpiration excessive)

- Thermophobie

- Stimulation du système nerveux (hyperactivité, nervosité, irritabilité, tremblement des extrémités)

- Troubles de la libido

- Troubles des menstruations (règles abondantes et/ou douloureuses)

- Faiblesse musculaire


Malgré une augmentation nette de son appétit, la personne atteinte d'hyperthyroïdie perd du poids car l’alimentation normale est incapable de répondre aux besoins nécessaires pour combler l’hypermétabolisme et la dégradation accélérée des protéines.


Il y a souvent un terrain familial, même s’il ne s’agit pas d’une maladie héréditaire. Les nodules thyroïdiens, des petites masses qui se forment dans la glande thyroïde, ou encore le « goitre multinodulaire toxique » sont d'autres facteurs d'hyperthyroïdie.



Illustration d'une thyroïde saine et d'un goitre


L’hypothyroïdie :


Une sous-production d’hormones.


Il s’agit d’une affection dans laquelle la glande thyroïde est peu active, produisant par conséquent des hormones en moindre quantité.


Ici, on note un syndrome de ralentissement du métabolisme du corps :


- Fatigue physique et psychique

- Bradycardie

- Somnolence

- Hypothermie

- Constipation

- Prise de poids contrastant parfois avec une perte d’appétit

- Taux de cholestérol élevés

- Sécheresse de la peau et des cheveux

- Élargissement de la glande thyroïde (goitre)


L'hypothyroïdie est connue du grand public grâce à son traitement controversé : le Levothyrox.


Il convient toutefois de rappeler qu’un traitement est impératif en cas d’hypothyroïdie diagnostiquée.

Sans quoi, l'hypothyroïdie peut engendrer un profond sentiment de solitude, de tristesse et mener à la dépression. Les personnes dont la glande thyroïde est hyperactive peuvent montrer des signes d'anxiété, de nervosité, d'impatience et faire une dépression ponctuée de troubles du sommeil.


« Dans les cas extrêmes, elles peuvent même sembler schizophrènes, perdre le sens de la réalité, délirer ou avoir des hallucinations. […] En revanche, une fonction thyroïdienne déficiente peut entraîner progressivement une perte d'intérêt et d'initiative, un ralentissement du processus mental, une mémoire défaillante pour les événements récents, une perte d'éclat et de vivacité de la personnalité, une détérioration intellectuelle générale, de la dépression à tendance paranoïaque et, éventuellement, la démence et des séquelles permanentes sur le cerveau si la maladie n'est pas traitée ». Fondation canadienne de la thyroïde.

Conclusion :


Les facteurs de risque sont principalement : antécédents familiaux de la maladie de la thyroïde, diabète de type I, âge, stress, interventions chirurgicales de la thyroïde, syndrome de Down, syndrome de Turner.


Les femmes sont les plus touchées, notamment via les flux hormonaux provoqués par les accouchements et la ménopause.


Les troubles de la thyroïde sont diagnostiqués par des tests spécifiques tels que le profil thyroïdien qui vise à mesurer l’hormone stimulant la thyroïde ou TSH. (TSH élevée = hypo ; TSH basse = hyper).


Suite au dépistage (idéalement dès 35 ans) et au diagnostic, le médecin prescrit les traitements adaptés et spécifiques à la maladie, ainsi que des traitements pour réduire les symptômes associés. Une approche phytothérapeutique pour apaiser la thyroïde peut également être envisagée en concertation avec le médecin.


S’ils ne sont pas traités, les dysfonctionnements de thyroïde peuvent entraîner un AVC, des maladies cardiaques, une stérilité, la maladie d’Alzheimer, et dans les cas les plus graves, le décès.


De manière préventive, une alimentation riche en nutriments (tels que l’iode et le sélénium) est conseillée. Le régime alimentaire peut ainsi être agrémenté d’aliments comme les fruits de mer, les épinards, l’ail, les graines de sésame et de tournesol, le poisson, la viande, les champignons, ou encore le soja.



Pour autant, il est vivement conseillé de consulter un professionnel de santé qui saura vous accompagner dans la voie qui correspond à votre profil et vos besoins.


Article rédigé par Anne-Lise GAUTHIER


Tags : Thyroïde ; hyperthyroïdie ; hypothyroïdie ; glande ; hormones ; diagnostic ; traitement ; prévention ; dépistage

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